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Posted: Wed 21:10, 11 Sep 2013 Post subject: hollister outlet Bertrand Badie Il serait salut |
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Cette du débat public mondial est donc nouvelle et constitue une avancée spectaculaire pour l'humanité. L'avènement, pour la belle formule de Stéphane Hessel, de l'indignation mondiale n'a pas grand rapport avec le jeu des Etats, mais fait mal à ceux d'entre eux qui sont réfractaires aux droits de l'homme.
Bertrand Badie : Votre remarque est pertinente, elle montre aussi certaines faiblesses et quelques ambigu?tés liées au succès de ces puissances émergentes, dont le moins qu'on puisse est qu'il ne doit pas nous toujours béats d'admiration. Le cas de la Chine est exemplaire, puisqu'on peut que celle-ci monnaye l'essentiel de ses atouts diplomatiques pour protéger son régime de toute critique et de toute inflexion : en bref, elle met l'essentiel de sa force nouvelle dans la pérennisation d'un régime qui se permet à l'égard des droits de l'homme des violations inou?es.
: Les succès des droits de l'homme sont toujours à la marge : une libération d'un dissident, etc. Alors que les Etats passent leur temps à les . Comment cette hypocrisie des Etats ? Les Etats-Unis, par exemple, brandissent le drapeau de la démocratie et des libertés d'un c?té et ont encouragé les tortures à Abou Ghraib en et toujours pas fermé Guantanamo...
des droits de l'homme incarnée par un Etat, est-ce crédible ?
Mais après tout, les Etats sont-il si coupables, quand on sait que les sanctions ne servent pas à grand-chose et que l'angélisme d'Etat, surtout lorsqu'il est solitaire, ne conduit pas à grand-chose. La culpabilité la plus grande est peut-être celle de l'hypocrisie, de d'une fa?on et de d'une autre, de le dictateur ami et de le dictateur ennemi. Pour le reste, que les gouvernements laissent les s, les ONG, les opinions, autant d'acteurs beaucoup plus efficaces et en fait beaucoup plus libres.
Le troisième front est celui des ONG, qui ont joué un r?le absolument considérable, qu'il [url=http://www.rathmell-arch.co.uk/hollister.html]hollister outlet[/url] s'agisse d', de la Fédération internationale des droits de l'homme ou de Watch. Nous voyons ainsi de nouveaux acteurs porteurs de révélations publiques dont on sait que la diplomatie classique n'est pas friande, ou facteurs de stigmatisation et de dénonciation des dictateurs quels qu'ils soient et indépendamment de leur posture géostratégique, ce qui serait tout simplement impossible dans le jeu diplomatique normal. Nul doute que cette autre innovation de nos dernières décennies est une rupture considérable et pèse extrêmement lourd dans la vie internationale. Rien ne fait plus peur à un dictateur, et pire encore à un semi-dictateur, que le rapport annuel d'Amnesty , dont il faut bien d'ailleurs qu'il est craint également par les démocraties et leur bonne conscience.
: Comment définir cette diplomatie? On l'a vu notamment avec et sa diplomatie basée [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] sur [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] le "right thing to do" (la bonne chose à ), le risque de dérives est réel lorsque seul l'Etat est impliqué dans le processus diplomatique. Jusqu'où faut-il alors les acteurs non étatiques, et comment ?
Le pire est que cela marche : les grandes puissances se gardent bien d' à la Chine le centième des remontrances qu'elles se permettent de à la face des petits et des faibles. En même temps, il ne faudrait pas cet ensemble constitué par les puissances émergentes pour homogène : la Turquie n'est pas la Chine, le n'est pas l'Iran, et on trouve parmi ces nouveaux acteurs de l'espace mondial des Etats qui ont aussi le courage de défendre des peuples opprimés, comme par exemple les Palestiniens, là où les grandes puissances savent leur quasi totale indifférence. Les puissances émergentes ont ceci de particulier d'être proches du Sud, c'est-à-dire des espaces de souffrances matérielles et symboliques.
Will : Cautionnez-vous le réalisme de l'Inde, récemment décrit par [url=http://136886.net/viewthread.php?tid=287&extra=page%3D1]hollister pas cher Network Marketing Recruiting - Voted #1 System[/url] , qui a sacrifié sa diplomatie des droits de l'homme en pour des , sa présence constituant un contrepoids à l'influence chinoise et, qui sait, ce réalisme un tant soit peu cynique ultérieurement ?
Mais aujourd'hui, qui fait ce travail ? Les entrepreneurs fondamentalistes le craignent, car ils pourraient y leur . Et la plupart des Etats jouent de la dénonciation de ces fondamentalismes pour ne pas à les souffrances qui les suscitent, et donc pour se d'y remédier.
: La formulation de votre question pose très bien le problème qui nous réunit aujourd'hui. D'abord, nous savons que la diplomatie est l'art de gérer des [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] "séparations", d'établir des passerelles avec celui qui est différent, mais aussi celui qu'on n'aime pas, voire que l'on combat. Le diplomate ne construit pas le consensus, il cherche avant tout à gérer, atténuer et supportables des différences.
Avec la fin de la guerre froide et de la détente est apparu un deuxième type de diplomatie des droits de l'homme, qui visait cette fois-ci à conquérir de nouveaux soutiens et une popularité aussi forte que possible à l'extérieur en se faisant explicitement les champions de la cause. Tel fut le jeu de l', qui, faute de puissance militaire, a tenté d' sur la scène internationale en se présentant, les mains nues, comme le défenseur des nobles causes de la démocratie et de l'Etat de droit. Nul doute qu'elle a construit son influence internationale sur une telle marque.
En même temps, le référent occidental dérive peut-être de quelque chose de plus profond. Le paradoxe de l'humanité tient au fait que c'est celui qui gagne et qui est en pleine expansion qui est le plus en mesure de l'universel. Le dominé, ou le vaincu, cède plus facilement au repli identitaire. L'hégémonie occidentale a, à cause de cela, produit sa part d'universalité. Le fait qu'aujourd'hui le leadership occidental soit en crise explique que le monde qu'il [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] recouvre est à son tour prisonnier des replis identitaires, de la haine de l'étranger, du mépris pour l'autre : bref, dans sa pente descendante, l'Occident a tendance aujourd'hui à l'exemple d'une triste destruction des droits de l'homme qu'il avait jadis réussi à .
Peut-être, enfin, trouvons-nous aujourd'hui les traces d'un troisième type de diplomatie des droits de l'homme, encouragé par l'effondrement de la bipolarité et par la fragmentation croissante du monde, facilité aussi par le déplacement des conflits vers le Sud. Il s'agit alors de une politique étrangère non plus tant en fonction d'alliances ou d'une géostratégie globale, mais à de la prise en compte des différents terrains de souffrance qui pèsent aujourd'hui sur l'espace mondial : cette diplomatie implique effectivement, et comme le dites, l'association croissante de nouveaux acteurs, une sensibilité aux grands enjeux sociaux, et donc une relecture de la mondialisation. Son est encore incertain, car elle bute sur l'enchevêtrement des intérêts du Nord en direction du Sud, et le mélange souvent suspect d'intérêts nationaux et de pitié plus ou moins bien pensée...
Bertrand Badie : En fait, on doit qu'il existe plusieurs diplomaties des droits de l'homme. La première à appara?tre est la plus courante : même si elle peut être sincère, [url=http://www.jibuzi.com/plugin.php?id=jbz_userinfo:userinfo]outlet hogan Il ne faut pas opposer la rentabilité et laide au développement[/url] elle vise à puissance et droits de l'homme et à de ceux-ci un instrument de légitimation et de promotion d'une politique étrangère. Tout Etat, quel qu'il soit, a la tentation bien compréhensible de s' sur les droits de l'homme dès lors qu'ils s'inscrivent dans le courant de ses propres intérêts.
Dénoncer [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler homme[/url] ainsi les manquements aux droits constatés chez l'ennemi est devenu très t?t une pratique courante, familière sous la guerre froide, lorsque la nature dictatoriale du système soviétique était dénoncée à l'Ouest, et que les manquements aux droits économiques et sociaux étaient comme une réplique brandie par les pays de l'Est pour dénoncer les régimes occidentaux.
Cette stratégie s'est banalisée et se poursuit aujourd'hui : on fait silence sur les manquements et les fautes de son allié et de son protégé, et on orchestre les torts de celui que l'on combat.
Bertrand Badie : Eh oui ! Là, le droit pénal ressemble beaucoup à celui de l'Iran, mais les amitiés ou les alliances ne sont pas les mêmes. Donc les mêmes qui crient sur l'Iran se taisent sur les pays de l'autre rive du Golfe.
Peut-être savent-elles davantage ce que l'humiliation veut , elles qui, pour la plupart, viennent d'une histoire faite d'humiliations. Peut-être savent-elles aussi mieux que quiconque ce que la sécurité humaine signifie, notamment en tenant compte des détresses en matière alimentaire ou sanitaire. Les droits de l'homme, c'est cela aussi.
Guest : N'y a-t-il pas actuellement une régression mondiale en matière de droits de l'homme avec la montée des nationalismes, des extrémismes ou la mise sous silence des droits sociaux des travailleurs sacrifiés sur l'autel de la mondialisation ?
Bertrand Badie : Vous avez doublement raison, car dès que l'on parle de nationalisme, d'identitarisme et de fondamentalisme, l'universel recule et les droits de l'homme deviennent évidemment impossibles, voire dans certains cas mystificateurs. Mais je vous rejoins aussi pour que derrière ces emblèmes identitaires se dissimulent souvent un désarroi, un sentiment d'être dominé, méprisé et rejeté, c'est-à-dire victime d'un ordre qui se donne bonne conscience en fleurissant l'autel des droits de l'homme, mais en en niant la réalité concrète.
Guest : Y a-t-il eu un jour une diplomatie des droits de l'homme ?
Bertrand Badie : Oui, comme je l'ai dit plus haut, il serait salutaire de réécrire cette Déclaration, non pas pour la précédente mais pour l', et surtout, réunir tous les Etats du monde, puisqu'en 1948 ce n'était pas l'humanité toute entière qui était regroupée derrière ce beau texte. Cet enjeu n'est pas seulement symbolique. Notre mondialisation est arrivée à un seuil où l'interdépendance devient telle qu'un contrat universel est nécessaire. Il n'y a pas d'ordre ni de valeurs légitimes qui soient produits par tous de manière égale. Il n'y a pas non plus dans l'Histoire de moment d'éternité, mais des valeurs, qu'il convient toujours d' et de plus haut.
Bertrand Badie : L'Inde ne fait nullement exception. Y a-t-il eu beaucoup d'Etats en Asie qui aient fait le choix de ne pas la Birmanie et ses dictateurs ? Cet Etat a été admis au sein de l'Asean au plus fort de ses menées tortionnaires. La Chine sert de base de repli pour ses chefs, et l'Inde effectivement sait le parti qu'elle peut à ne pas au voisin chinois le monopole de la protection Mais on sait que de grandes compagnies occidentales ont coulé des jours heureux dans ce paradis de la dictature, lorsque les besoins énergétiques de leur pays d'origine le rendaient nécessaire. Même des champions des droits de l'homme s'y sont distingués...
Les droits de l'homme, de leur c?té, décrivent un universel, une forme d'homogénéité qu'on ne discute pas et que l'on ne peut en aucun cas modérer. C'est que des droits de l'homme consiste à d'une exigence d'universalité et vise à des différences [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] de valeurs. Dans un cas, celui de la diplomatie, on apprend à avec les tensions, les différences et les oppositions ; dans l'autre, on recherche un ordre harmonieux.
Les entrepreneurs de ce désarroi savent la plupart du temps fi de l'existence des droits de l'homme. Mais la raison d'être du combat mené repose la question des droits de l'homme. Il est donc plus que jamais nécessaire de regarder la misère et la souffrance là où elles sont pour en la traduction politique, les droits de l'homme au des droits de tous, et notamment des plus [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] faibles, jusqu'à ce que l'étiquette identitaire ne fasse plus sens.
Andrew : La grande majorité des puissances régionales ne sont pas réputées pour être des exemples dans la protection des droits de l'homme : , , , , , . Tout comme l'Occident s'est consolidé sur la logique de valeurs communes, les puissances émergentes ne risquent-elles pas de se sur une même logique mais au détriment des droits de l'homme ?
Nicolas : Devant les limites évidentes que conna?t l'effectivité des textes de droits fondamentaux, ne faudrait-il pas à réécrire la Déclaration universelle des droits de l'homme par exemple comme le proposait à l'époque ?
Bertrand Badie : Les droits de l'homme n'appartiennent à personne, sauf à l'humanité toute entière. Ils ne sont liés à aucune culture en particulier. Dans toutes les philosophies du monde, on peut sans à trop les catégories fondamentales d'un humanisme qui transcende les particularités géographiques et historiques, religieuses et philosophiques.
Il est vrai qu'une pratique politique forte et durable a très dangereusement rattaché les droits de l'homme à l'histoire occidentale. Chez certains, c'est un fait d'ignorance ; chez d'autres, c'est une marque de suffisance ; chez beaucoup, c'est un mépris plus ou moins avoué à l'égard des droits de l'homme et de leur substance.
Bertrand Badie : Pour de manière directe et mes propos de tout à l'heure, je dirai que l'essentiel de ma confiance ne tient pas dans la diplomatie des droits de l'homme menée par les Etats de manière toujours intéressée, mais dans la mobilisation de l'espace public mondial.
Le deuxième front est celui de l'espace public mondial, fait de communication généralisée, rendant impossibles les intimités souveraines, les crimes cachés, manqués. Cette prise de conscience globale des valeurs universelles appartient, elle, totalement aux Etats, aux dynamiques sociales et à leur capacité d' aux princes les agendas ou les retenues dont ils ne veulent pas. Le fait que de plus en plus on parle des droits de l'homme, on en fasse un sujet de discussion sans frontières, est un progrès considérable qui nous distingue de périodes qui ne sont pas si lointaines, comme par exemple lorsqu'en 1933 Joseph Goebbels faisait devant la SDN (Société des nations) que charbonnier était ma?tre chez soi et que le sort des juifs allemands ne concernait que l'.
Guest : Quid des droits de l'homme, de la femme avec les Etats du Golfe comme l' ?
: Le principe de législation "internationale" (ONU), très lié à la diplomatie, est-il donc incompatible avec un ordre "mondial" régi par les droits de l'homme ?
Roberto : Les droits de l'homme sont une valeur de l'Occident qui a imposé ses normes universelles à l'ensemble de la . Mais en dehors de l'Occident, on ne souscrit pas à la même conception des droits de l'homme. Que pour la défense des droits de l'homme quand les civilisations ne s'entendent pas sur le sens à à ce concept ?
Antoine56 : Selon vous , existe-t-il une conscience des droits de l'homme commune au monde ou n'est-ce pas le point de vue occidental qui (s')est imposé ?
Dans ces conditions, les droits de l'homme peuvent être tout au plus une finalité, un objectif que l'on fixe à une action diplomatique en vue du moyen ou du long terme. Mais alors, la question se pose : comment cet objectif avec les autres buts que toute diplomatie est amenée à [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] se : consolidation et satisfaction de l'intérêt national, renforcement de sa sécurité et de sa , protection de ses alliances, recherche de nouveaux approvisionnements... ? On voit bien qu'à un moment ou à un autre, l'objectif des droits de l'homme rencontre les logiques de puissance, et force est d' que par le passé aucun exemple probant n'a été fourni d'association totalement désintéressée des deux. C'est peut-être la raison pour laquelle les droits de l'homme ont été remis prioritairement entre les mains des institutions multilatérales, plus à même de une synthèse entre les différents intérêts particuliers et de dépasser la logique de puissance.
Le premier de ces fronts est celui des grandes conventions internationales. Il [url=http://comet.c2d.me/showtopic-71523.aspx]barbour outlet LInnocence des musulmans nouvelles menace[/url] s'agit là d'accords négociés de manière inter-étatique, donc d'un intergouvernementalisme certain, mais visant [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler outlet[/url] à créer un nouvel ordre mondial reposant sur des valeurs communes, comme le refus du racisme, de la discrimination sexuelle, la protection de l'enfant, le bannissement de la torture, etc.
On doit quand même que de plus en plus ces conventions sont encouragées par des acteurs non étatiques, et notamment des ONG des droits de l'homme qui poussent les Etats à les rédiger, et qui parfois même rédigent en leur nom leur première version.
Derrière cette ambition multilatérale est apparue très t?t, après 1945, une idée simple : le monde est tellement interdépendant qu'il ne peut aujourd'hui que sur la base de régimes communs qui concernent les différents secteurs de l'activité humaine ; il a besoin de valeurs communes, et celles-ci ne peuvent légitimement se que dans le creuset d'un universalisme parfaitement exprimé par la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont nous fêtons ce mois-ci le 62e anniversaire. Une internationale des droits de l'homme s'affiche ainsi peut-être plus crédible que l'idée ambigu? de "diplomatie des droits de l'homme".
Bertrand Badie : Force est d' que depuis 1945, les droits de l'homme n'ont réellement progressé que [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler sito ufficiale[/url] sur trois fronts qui nous renvoient tous les [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] trois au multilatéralisme, et non plus au bilatéralisme.
Après la défaite subie au , le président James nouvellement élu pensait de la même manière l'échec du "hard power" américain en misant sur ce "soft power" que constituaient les valeurs démocratiques et légalistes des Etats-Unis, dont il cherchait à se le champion. Les réalistes américains ont sévèrement critiqué l'idéalisme sous-jacent, et force est d' que cette nouvelle diplomatie n'a pas eu les succès escomptés.
Cette étroite association devrait d'ailleurs frissonner l'historien, quand on sait que l'Occident a forgé le nazisme, le stalinisme et de nombreux cynismes certainement moins sanglants, mais aussi peu respectueux des droits fondamentaux. A mesure que cette association s'est installée dans les consciences, elle a évidemment suscité le pire : l'idée selon laquelle la diffusion des droits de l'homme serait un complot pour la domination d'une partie du monde sur toutes les autres.
Il faut bien que cette histoire a reposé sur des circonstances qui pouvaient la inévitable. Ainsi, l'Occident était non pas seul, mais presque seul, lorsqu'a été adoptée en 1948 la Déclaration universelle des droits de l'homme. Lorsque les autres peuples, à la faveur de la décolonisation, ont rejoint les Nations unies, ils n'avaient pas d'autre choix que de à ce qui avait déjà été écrit sans eux. Cette impression d'inégalité au moins symbolique a été une tache dans l'Histoire, peut-être conviendrait-il d'y remédier en réécrivant aujourd'hui, alors que le monde est presque entièrement décolonisé, une nouvelle Déclaration qui en même temps serait le fruit de 192 Etats représentant le monde entier, tout en permettant d' des droits nouveaux qui, en 1948, n'avaient pas encore pleinement leur sens, comme le droit au développement ou la protection de l'environnement.
Les grandes conventions ont été pour la plupart élaborées sous la pression de cet espace public. Et quand vous citez des exemples précis comme , vous montrez fort pertinemment des cas où les Etats ont d? parce que le scandale était rendu public et qu'une campagne d'opinion ne pouvait pas l'Etat américain sans réponse. Le gouvernement des Etats-Unis aurait-il réagi à ce scandale des irakiennes si les rapports concernant les méfaits de ses soldats étaient restés secrets ? Je crois donc que toute promotion des droits de l'homme passe par ce canal de l'espace public.
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