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La Russie refuse de coopérer avec l'OPEP pour stabiliser les prix du pétrole à des niveaux acceptables pour les pays exportateurs. Les compagnies occidentales et les américains ne sont pas mécontents de la baisse des cours.
La chute des prix du pétrole brut s'est ralentie durant les deux derniers jours. Après être passé sous la barre des 17 dollars le baril lundi, le Brent à échéance de janvier (brut de référence de la mer du Nord) se négociait hier au-dessus des 18 dollars à Londres. Mais la tendance à l'effritement des cours semble durablement installée. D'autant plus qu'une guerre des prix se profile entre l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et certains exportateurs non membres comme la Russie. Les ?tats-Unis, dont les compagnies jouent un r?le majeur, favorisent cette dangereuse évolution.
Les causes de l'effondrement des prix (le baril co?tait environ de [url=http://www.msc-sahc.org/moncler.asp]moncler pas cher[/url] 22 à 28 dollars en moyenne au début de l'année) qui va aggraver la situation des pays exportateurs comme l'Algérie, voire les pays du Golfe qui, contrairement aux idées re?ues, ont des difficultés budgétaires non négligeables, sont multiples. La première tient à la baisse de l'activité économique mondiale. Les grands pays industrialisés enregistrent une baisse de leur croissance industrielle, voire une récession comme aux ?tats-Unis, au Japon et en Allemagne. Cela se traduit par une baisse de la demande pétrolière.
La contraction de la demande est certes importante, notamment du fait de la crise du transport aérien (le carburant dans ce secteur représente environ 5 % de l'ensemble de la demande) mais celle-ci ne représente somme toute que moins de 1 million de barils par jour (Mb/j). En fait, la question relève surtout de la difficulté de l'ajustement de l'offre sur la demande. L'OPEP, entrée depuis octobre 2000 dans le cadre d'une sorte de refondation, a mis en place un mécanisme de stabilisation des prix entre producteurs - les exportateurs d'un c?té et les importateurs de l'autre. Il s'agit officiellement de renoncer à une guerre des prix permanente. Les pays exportateurs non OPEP (essentiellement : le Mexique, la Norvège et la Russie) avaient été associés à cette démarche.
Un mécanisme existe donc qui provoque une baisse automatique de la production (OPEP) de 500 000 Mb/j dès que les prix restent plus de quinze jours en de?à d'une fourchette de 22 à 28 dollars. Une hausse de 500 [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] 000 Mb/j intervient non moins automatiquement dans le cas de figure inverse. Les exportateurs non membres de l'organisation avaient donné leur accord. Ils y trouvaient leur compte sans avoir à supporter l'essentiel de l'effort d'ajustement.
[url=http://www.gotprintsigns.com/uggpascher/]bottes ugg pas cher[/url] Voilà pour la théorie. Dans la pratique, la réalité pétrolière est plus contradictoire. Premier point : le respect des quotas par les membres de l'OPEP et a fortiori par les pays non OPEP, Russie en tête, reste très aléatoire. La relative discipline de ces derniers mois tient surtout au fait que les compagnies ont très peu investi dans leurs capacités, au bénéfice [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] d'un effort plus grand de nouvelles prospections et surtout d'opérations de consolidation intervenue après une vague d'OPA sans précédent ces dernières années. Des limites physiques ont été atteintes, ce qui avait [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]outlet hogan[/url] provoqué dans un premier temps une hausse des prix, conjuguée à une forte demande. Aujourd'hui, la demande chutant, les prix dégringolent.
Pourtant, le seuil de déclenchement d'un ajustement à la hausse ou à la baisse reste relativement flou. La fourchette de 22 à 28 dollars est en effet trop large et favorise les marchandages en coulisses. De plus, les pays non OPEP ont [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] profité de l'organisation pour augmenter leurs capacités d'extraction et conduisent une politique classique de ventes massives à prix cassés. C'est [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] le cas de la Russie, qui refuse obstinément l'offre de l'OPEP de réduire ses exportations en contrepartie d'une réduction de la production de l'OPEP de l'ordre de 1,5 millions de barils pour soutenir les prix pour tous. Moscou n'en démord pas et propose de réduire de 30 000 malheureux barils sa production, ce qui ne doit représenter que les à-coup techniques de son extraction. Les risques d'une guerre des prix sont donc réels, l'OPEP ayant par la voix de son principal producteur, l'Arabie saoudite, menacé d'inonder le marché.
L'OPEP, qui représente 40 % de la production mondiale et les deux tiers des exportations et des réserves à très long terme, est cependant fragilisée par la politique du cartel des compagnies pétrolières occidentales.
La modulation de la production pétrolière marginale mondiale permet certes à l'OPEP de tenter de peser tant bien que mal sur les prix (il ne faut cependant pas en exagérer l'impact sur les pays développés, dont le pétrole ne représente plus aujourd'hui que 1,3 % du PIB) [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]giubbotti peuterey[/url] mais ces derniers sont de plus en plus déconnectés de la production.
Plusieurs facteurs expliquent cette dissociation entre prix et production. Premièrement, l'opacité des marchés pétroliers réduit le contr?le de la production. Ainsi les compagnies [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] pétrolières signent souvent des clauses secrètes avec les ?tats où elles opèrent. Ceux-ci les dispensent - sous certaines conditions sonnantes et trébuchantes - de respecter les quotas de production affichés par le pays. Deuxièmement, le " baril papier " qui s'échange sur les marchés à terme londonien ou américains [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] est sans commune mesure avec le baril réel. La spéculation à la hausse ou à la baisse sur le pétrole papier finit donc de brouiller les cartes et entra?ne des mouvements de prix sans rapport avec l'état physique du marché.
Les mouvements sur stocks - y compris les réserves stratégiques - jouent également un r?le majeur, dans la mesure où ils peuvent contrarier les politiques de l'OPEP par déstockages ou restockages massifs à des prix très opaques.
Enfin, les prix entre les produits finis et le brut sont de plus en plus décalés. Ainsi la hausse importante de l'année 2000 devait beaucoup à la pénurie de produits raffinés, notamment sur le marché américain où l'outil de raffinage était trop court. La fermeture d'une unité de craquage peut donc déterminer directement les prix du brut. En définitive, les mouvements violents de prix sont essentiellement à mettre non pas au compte de l'OPEP et de sa supposée " volonté de nuire ", mais à celui de l'aval des importateurs OCDE c'est-à-dire de la politique des compagnies [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] pétrolières, voire de la fiscalité des ?tats. Car au total l'OPEP a de moins en moins de prise sur les tensions, organisées ou non, entre l'offre et la demande.
La chute des prix du pétrole pourrait avoir de graves répercussions. Les conséquences sociales dans les pays exportateurs de l'OPEP ne pourraient qu'ajouter aux [url=http://www.buynflticketsonline.com]NFL Tickets[/url] frustrations déjà grandes et dangereuses y compris, voire surtout, dans les pays du Golfe, Arabie saoudite en tête. Le second aspect porte sur la recherche-exploration. En de?à d'un certain seuil de prix (14 à 18 dollars), il devient non rentable non seulement de rechercher de nouveaux gisements mais encore d'exploiter certains sites, notamment en Russie ou en mer du Nord. Enfin, un faible prix favorise l'effet de serre en rendant caduc les efforts d'économie et d'amélioration des rendements énergétiques, ou de lancement de programmes d'énergie alternatives aux combustibles fossiles.
Okba Lamrani
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